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L'avenir incertain de l'adhésion : vers une nouvelle ère pour les associations et sociétés savantes

L'adhésion et le recrutement de nouveaux membres en général, traverse une période de transformation majeure. L'évolution rapide des attentes des membres, couplée aux défis économiques et technologiques, impose aux associations et sociétés savantes de réévaluer leurs stratégies pour recruter et engager durablement les « membres » de demain qui sont l’avenir de leur discipline.

Quels membres demain : besoins et attentes

La génération Z et les milléniaux qui constituent une part croissante des professionnels actuels,  sont l’incarnation de perspectives sensiblement différentes par rapport aux générations précédentes. Ils sont en quête d'associations qui offriraient une expérience et des contreparties plus tangibles ; une quête de sens encore plus présente que chez leurs aînés, ils sont en recherche d’une communauté qui saura combiner opportunités de réseautage et développement personnel et professionnel.

Plus connectés et rompus aux nouvelles technologies, ces jeunes professionnels aspirent à une expérience numérique fluide (apprentissages en ligne, événements virtuels, applications mobile…). De même, l'engagement via les médias sociaux et les forums en ligne devient une composante essentielle de leur interaction avec les associations.

D’autre part, ils souhaitent être investis et contribuer ainsi activement aux missions de l’association. Par conséquence, cela implique de leur part une meilleure personnalisation des communications et des offres, la création d’un parcours d'engagement clair, et l'intégration active de la jeune génération aux différents comités. En conclusion, si elles doivent valoriser l'adhésion en mettant en avant les avantages tangibles et intangibles, les associations doivent constamment évaluer et ajuster leurs offres pour s'assurer qu'elles répondent aux besoins changeants de leur communauté.

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Réinventons l'adhésion et valorisions l’engagement

Créer une communauté forte et engagée est essentiel pour la pérennité des associations. Pour réduire leur dépendance aux congrès ou aux cotisations, les associations doivent explorer des sources de revenus alternatives qui passeront notamment par l’engagement de ses non-membres. Cela peut prendre la forme de forums de discussion, de groupes d'intérêt ou d'événements réguliers qui favorisent les interactions et l'échange de connaissances. Les associations doivent encourager un sentiment d'appartenance et de compagnonnage au sein de sa communauté en mettant en avant les succès individuels mais surtout collectifs et en offrant des opportunités de collaboration entre membres qu’ils soient adhérents ou pas (encore).

Proposer une adhésion à la carte, offrir des avantages aux non-membres actifs, développer des programmes de soutien et de mentorat, créer des opportunités de reconnaissance, favoriser la participation aux différents comités sont autant de moyens de stimuler l’engagement et d’encourager une participation plus large et plus significative de sa communauté qui se définit aujourd’hui au travers des membres et des non-membres.

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Membres passifs vs ambassadeurs actifs : vers une approche hybride

Révélé dans l’édition 2024 de l’Association Engagement Index*, 31 % des membres et des « usagers » des associations (ex : participants au congrès) se montrent très intéressés à contribuer plus activement au développement des contenus, des programmes ou de la stratégie de leur association. Mais seulement 22 % s’accordent pour dire que leur association les encourage à participer aux activités de l'association et à contribuer à faire avancer sa mission.

Le constat est fait. Combien d’associations peuvent se prévaloir d’encourager leur communauté membres et non membres à participer aux activités de l’association ?

Si les membres, par définition, paient une cotisation annuelle, nombre d’entre eux restent passifs et ne s’impliquent pas dans les activités de l'association. Bien qu'ils fournissent un revenu stable, leur manque d'engagement peut avoir un effet sur la dynamique et la vitalité de l'association.

A l’inverse, il existe une communauté de non-membres qui, bien qu'elle ne paie pas de cotisation annuelle, pourrait s'investir dans la vie et les missions de l'association. Cette dernière participe en effet aux événements, contribue aux discussions, et fait même la promotion de l’association via ses réseaux. Il apporte une valeur significative par son engagement et sa passion et ce, sans même de contribution financière directe.

Alors quel modèle privilégier ? Le modèle optimal doit surtout répondre aux objectifs spécifiques de chaque association. Pourtant, une combinaison des deux catégories, valorisant autant la participation des membres que l’engagement des non-membres, pourrait être une solution équilibrée.

 

L'avenir de l'adhésion pour les associations professionnelles et sociétés savantes repose sur leur capacité à s'adapter aux attentes des nouvelles générations, à intégrer les outils numériques et à valoriser l'engagement de tout son écosystème, membres et non-membres. En créant une communauté dynamique et engagée, l’association assure sa pérennité dans un paysage en constante évolution. Le défi sera de trouver le juste équilibre entre impératifs financiers apportés par les cotisations des membres et pérennité en répondant aux nouveaux modes de consommation de sa communauté, notamment chez les jeunes professionnels.

 

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*L’Association Engagement Index (AEI) est une étude internationale réalisée tous les deux ans et qui a pour but de mesurer la performance, la solidité de la relation et les résultats des tactiques d’engagement mis en place par les associations, tels qu'ils sont perçus par les membres et autres parties prenantes des associations participantes. 58 associations ont participé à l’édition 2024 du AEI, représentant 15 849 réponses provenant de 120 pays. Pour télécharger le rapport 2024 (en anglais) visitez : www.mci-associationengagement.com.

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